Une maison mal isolée enregistre des pertes de chaleur importantes et le confort thermique au sein de la maison peut en pâtir.
Pour bénéficier d’une température ambiante idéale, les occupants du logement utilisent alors souvent de manière excessive le système de chauffage en hiver et la climatisation durant l’été.
D’où une hausse significative de la facture énergétique mensuelle. Pour savoir si un logement présente des problèmes de déperdition thermique, une étude est requise. Voici les méthodes pour mesurer les pertes de chaleur d’une maison.
La réalisation du bilan thermique
Pour obtenir des données précises sur les déperditions de chaleur d’une maison, la réalisation d’un calcul est indispensable. Les professionnels utilisent le terme « bilan thermique ».
Pour bien mesurer les pertes de chaleur d’une maison, il faut utiliser la formule G x V x ΔT :
- La valeur G (mesurée en W/m3.°C) correspond au coefficient de déperdition de chaleur globale de la maison. Si ce coefficient n’est pas connu, on peut se référer aux valeurs moyennes forfaitaires établies selon l’année de construction du bâtiment ou sa norme d’isolation thermique. Par exemple, les logements construits selon la norme d’isolation RT 2005 possèdent en général un coefficient G égal à 0,65 W/°C m3 tandis que ceux construits selon la norme d’isolation RT 2000 ont un coefficient G de 0,8 W/°C m3. Une maison construite en 1990 a un coefficient G de 1,1 W/°C m3 contre 0,9 W/°C m3 pour une maison RT 2000.
- La valeur V (mesurée en m3) correspond au volume global de l’habitation ;
- La valeur ΔT correspond à la différence de température entre l’intérieur (19 °C ou 20 °C) et l’extérieur (température de base durant l’hiver) du logement.
Pour un novice dans le domaine du bâtiment et de l’audit immobilier, mesurer les pertes de chaleur d’une maison n’est pas facile. D’ailleurs, la bonne application de cette formule et le résultat du calcul ne sont pas toujours fiables.
C’est pourquoi il est toujours judicieux de confier la réalisation de ce bilan thermique à un véritable expert.
Ce dernier peut calculer précisément les déperditions de chaleur au niveau de votre maison et localiser les failles. Il peut même vous suggérer les travaux à réaliser pour résoudre les problèmes : travaux d’isolation intérieure ou extérieure, installation de portes et fenêtres étanches…
L’utilisation de la caméra thermique
Pour mesurer les pertes de chaleur d’une maison, la méthode de thermographie infrarouge est envisageable. À l’aide d’une caméra thermique, on obtient des images montrant les pertes de chaleur, les ponts thermiques et les défauts d’isolation du bâtiment.
Ici, le résultat de l’étude thermique reste approximatif. En effet, on n’obtient pas de données chiffrées exactes, mais plutôt une sorte d’indication.
Dans le cadre de la méthode par thermographie, la couleur de la surface photographiée tend :
- Vers le rouge si la zone est chaude ;
- Vers le bleu si la zone est froide.
Pour mesurer les pertes de chaleur d’une maison, il faut réaliser cette vérification quand il fait froid (environ 10 °C à l’extérieur), afin de bien identifier chaque zone.
Les résultats de cette méthode sont plus faciles à interpréter pour les professionnels et surtout pour les novices dans le secteur du bâtiment. De plus, les principaux ponts thermiques et les défauts d’isolation au niveau du bâtiment sont faciles à identifier et à corriger.
Vous constaterez facilement d’importants échanges d’air entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment (au niveau de la toiture, des murs, du sol et des menuiseries extérieures)
Autrefois, la réalisation d’un bilan thermique par thermographie était réservée aux professionnels. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. En effet, les caméras infrarouges nécessaires à cette opération sont très accessibles sur le marché. La lecture des images fournies est également simple.