Vous avez déjà souscrit un prêt foncier ? Vous aimeriez diminuer le taux d’intérêt du crédit en cours ? Cela est possible, il suffit de le renégocier avec votre banque. D’ailleurs, nous vous invitons à découvrir comment cela se passe !
Comment renégocier un prêt immobilier ?
La renégociation d’un prêt est un droit encadré par le code de la consommation, tous les titulaires peuvent y avoir droit, et ce, sans aucune limite. Cette opération permet de réduire les prélèvements mensuels ainsi que la durée de remboursement.
Avant toute chose, il n’y a pas de délai pour obtenir de meilleures conditions d’emprunt, cela peut se faire à tout moment. Cependant, plus tôt, vous négociez, le mieux c’est, notamment pour faire des économies considérables. Car vers la fin de vie du prêt, le pourcentage d’intérêt diminue.
Par ailleurs, il est nécessaire que la durée de remboursement écoulée soit inférieure à la période restante. Il faut également qu’il reste une grosse somme à payer. Et le nouveau taux devra être inférieur à 0,7 de celui en cours.
En outre, la renégociation ne se fait pas non plus à titre gracieux. Il y a certaines charges à payer comme les frais d’un nouveau dossier et les frais d’assurance emprunteur.
Si l’établissement accepte votre demande de renégociation. Le contrat immobilier précédemment conclu devra être modifié par le biais d’un avenant, conformément à l’article L. 313-39 du code de la consommation.
Par ailleurs, si les taux sont fixes, il faudra introduire dans ledit avenant :
- Un échéancier des montants amortis ;
- Le pourcentage d’intérêt annuel global en vigueur ;
- Le coût du crédit en appliquant les futures échéances.
Et si les taux sont variables, il faudra introduire dans ledit avenant :
- Un échéancier décrivant le montant redevable pour chaque échéance, en cas de remboursement anticipé ;
- Le taux d’intérêt annuel global en vigueur ;
- Le coût du crédit en appliquant les futures échéances, jusqu’à la date de révision du pourcentage, ainsi que
- Les modes de variation des intérêts.
À la réception de l’avenant, vous disposerez d’un délai de 10 jours pour accepter ou refuser le taux d’intérêt renégocié. Ceci étant dit, la banque peut refuser votre demande de renégociation. Pour le coup, soit vous restez sur les mêmes taux. Ou bien, vous solliciterez un autre organisme pour racheter votre prêt.
Pour résumer, lorsque vous remarquez que les taux baissent, vous pouvez renégocier ceux de votre prêt foncier. Si la banque refuse votre demande ou si les taux proposés ne vous conviennent pas, vous pouvez alors faire racheter votre prêt par une autre banque.
Comment faire racheter son prêt
Tout simplement en faisant jouer la concurrence. Pour profiter des meilleures conditions, il est préférable de solliciter une autre banque pour racheter votre crédit, puis de comparer les propositions de votre établissement avec celles de la concurrence.
Pour information, même si la seconde banque rachète votre crédit à l’ancienne banque, vous serez tout de même amené à constituer un dossier pour l’ouverture du nouveau prêt. Vous devrez également payer les frais de dossier, de couverture et de garantie, entre autres.
Si le nouvel organisme financier accorde une réponse favorable à votre demande de négociation, la prise en charge sera très rapide. Cela se traduit par la rédaction d’un nouveau contrat de crédit et le déblocage de fonds pour racheter votre prêt immobilier à la première banque.
Par ailleurs, vous serez également amené à payer des indemnités de remboursement anticipé pour l’emprunt initial. Aussi, il est fort probable que le nouvel établissement vous demande d’hypothéquer votre bien ou de prendre une caution bancaire afin d’assurer le paiement du crédit.
Est-ce obligatoire d’avoir une assurance emprunteur
Oui, dans la majorité des cas. D’ailleurs, c’est lorsque l’assureur accepte de couvrir votre dossier que l’organisme emprunteur vous fait une offre de prêt. Si l’établissement qui vous accorde un prêt foncier vous demande de couvrir l’emprunt, vous devrez souscrire un contrat d’assurance emprunteur ou un contrat d’assurance groupe.
Ce dernier est à souscrire chez l’un des partenaires de ladite banque. Toutefois, libre à vous de choisir la compagnie qui vous convient ! Outre, la convention d’assurance doit inclure une notice d’informations pour avertir le souscripteur des clauses du contrat, notamment les éventuels risques couverts par la compagnie, les modes d’obtention du remboursement de crédit ainsi que le coût de la couverture sur l’ensemble de la durée du prêt.
Par ailleurs, assurer un prêt est important pour la banque, car cela lui permet de garantir le remboursement du montant emprunté, en cas d’impossibilité de paiement. Toutefois, dans certains cas, l’assurance emprunteur peut couvrir exceptionnellement la totalité ou une partie du crédit restant. Notamment en cas de décès ou d’invalidité du souscripteur (handicap, incapacité à travailler, perte d’emploi, etc.).
En outre, dès la signature de l’offre préalable de prêt, la cotisation pour l’assurance débutera. Et parfois, le paiement de la cotisation est prévu dès le premier déblocage de fonds !
Peut-on changer d’assureur ?
Oui, il est possible de changer d’assureur en cours d’opération. Conformément à la loi Hamon, le souscripteur peut changer d’assureur pendant la première année du crédit, et ce gratuitement. Ou sinon, à chaque année à la même date de la signature de la convention d’assurance, conformément à l’amendement Bourquin.
À cet effet, votre banque doit approuver le nouveau contrat d’assurance que vous souhaitez souscrire. Notamment s’il offre les mêmes garanties que le contrat initial.
Pour conclure, vous pouvez renégocier ou faire racheter votre prêt immobilier autant de fois que vous le désirez. Mais, il est plus simple de demander à votre organisme prêteur de revoir le pourcentage d’emprunt à la baisse au lieu de solliciter une autre structure pour le rachat de votre prêt. Ainsi, vous vous éviterez d’effectuer des démarches supplémentaires et d’acquitter votre banque des frais de dédommagement prévus pour les cas de rachat.